Nous sommes réveillés par les lectures ce dimanche : « il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis ! », nous dit Paul. « Veillez ! » nous dit Jésus. Ces quelques mots nous donnent tout le sens de l’Avent. Cela ne veut pas dire qu’il nous faut repousser l’horaire de notre sommeil, mais que nous avons à « tenir fermement jusqu’au bout » dans la foi et l’espérance.
Au fond, pendant la période de l’Avent, il y a un écueil à éviter : nous risquons de nous endormir. Certains s’endorment dans la désespérance : désespérer devant l’actualité nationale et mondiale, se laisser aller à la dépression, au manque de confiance. Au contraire, « le Seigneur est notre Père » dit le prophète Isaïe. Veiller, cela veut dire continuer d’espérer dans l’humanité sauvée par le Christ : il vient nous visiter, il est présent toujours davantage à travers ceux qui croient en lui et qui agissent pour le bien de tous ! Pour d’autres, l’assoupissement est celui de la « magie de Noël », rebattue à nos oreilles, lorsque nous nous laissons endormir par le divertissement, le loisir et les illuminations des rues. Certes, l’ambiance lumineuse du mois de décembre peut nous faire cheminer dans la joie vers la venue du Seigneur en notre chair. Mais la séduction de ces lumières n’est pas plus durable qu’une étincelle.
Ni désespérance, ni fuite du réel, veillons dans la foi en attendant la venue du Sauveur !
P. Philippe Cazala