Que veux-tu que je fasse pour toi ?

Ne serions-nous pas très nombreux, habités par le respect ou par une grande timidité, à ne pas oser dire au Seigneur ce dont nous avons besoin, nos manques profonds. Lui, Bartimée, l’aveugle de l’évangile, crie vers Jésus, et Jésus de lui répondre : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? », « Rabbouni, que je retrouve la vue ! ». Auparavant, la foule lui aura dit : « Confiance, lève-toi, il t’appelle. »

Il y a là une circulation de la confiance. Voyons comment elle va de Bartimée vers Jésus et de Jésus vers l’aveugle par l’intermédiaire de la foule. Aujourd’hui, c’est cette confiance qui nous manque, tant au plan international qu’à l’échelon de notre pays, et peut-être en chacun de nous. N’aurions-nous confiance que dans les tirs de missiles, dans le jeu des partis à l’Assemblée et dans le chacun-pour-soi ?

Nous arrivons à la Toussaint ; n’est-ce pas la fête de tous ceux qui, envers et contre tout, ont fait confiance au Seigneur, chacun à son époque et dans sa condition ! Aujourd’hui, c’est à nous de prendre le flambeau de la confiance, d’en vivre et de permettre à beaucoup d’y croire et de la pratiquer.

Père Bernard Bommelaer