Avec ce temps des vacances qui s’annonce, nous avons l’espoir d’un temps de repos, un temps de paix en famille. Avec toute la violence qui resurgie, avec toutes les questions liées à l’incertitude climatique, beaucoup d’angoisses remontent, qui viennent nous troubler. Les lectures de ce jour sont, elles aussi, troublantes, particulièrement l’évangile selon saint Matthieu, qui nous met devant une forme de radicalité : « celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ! Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ! » La lettre de Paul aux Romains n’est pas facile non plus, avec le mot « mort » qui se répète presque à chaque ligne. Que veulent nous dire ces textes ?
Jésus ne cherche pas à se mettre en concurrence avec la famille, en réclamant un amour exclusif des autres. Il nous invite à découvrir un autre chemin, ce chemin-même que Paul va découvrir. Les actes des apôtres nous le présentent d’abord comme un persécuteur des Chrétiens. Puis, sur le chemin de Damas, la Vision le met à terre lui révèle qu’au lieu de servir Dieu, il le persécute en s’en prenant aux chrétiens. Il est alors appelé à mourir à toutes les idées qu’il se faisait sur Dieu, pour renaître à la Vie Nouvelle. Paul se convertit, car il a la révélation que ce Jésus qu’il méprisait est vraiment le Fils de Dieu.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se présente comme celui qui donne la Vraie Vie, celle-là même qu’il proposait à la Samaritaine : « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Ainsi, Jésus ne réclame pas un attachement humain inconditionnel, mais il nous appelle à croire en lui, et à l’accueillir comme celui qui nous révèle le Père qui nous aime. Il nous ouvre à la vie du Père, la Vie Éternelle ! Et dans cette communion au Seigneur, notre amour pour les autres se purifie ; nous sortons de la colère, de l’angoisse ou de la violence ! Nous devenons capables d’aimer, même nos ennemis !
N’oubliez pas durant ces vacances de tourner vos yeux vers le Seigneur pour que Sa Lumière éclaire votre regard. C’est en lui que nous apprenons vraiment à aimer !
Père Albert Gambart