Et si nous vidions nos poubelles !

Elles sont pleines, nos poubelles, et cela nous dégoûte ! Même les rats viennent les visiter et s’y installer : c’est un bonheur pour eux et pour nous, une horreur. Il y a d’autres poubelles, débordantes, que nous ne voyons pas ; pourtant, elles sont si proches qu’elles ne nous gênent même plus ; c’est à se demander si nous n’aurions pas cette maladie qui fait entasser chez soi tout et n’importe quoi, même quand ce sont des déchets, des rebus nauséabondes. Depuis combien de temps portons-nous en notre cœur ces rancœurs, ces jugements, ces conflits, ces actions inavouables ? Parfois, nous n’en dormons plus, parfois le sommeil lourd de l’oubli nous emporte.
 
La Parole de Dieu de ce dimanche nous met pourtant en alerte : « Les hommes regardent l’apparence, Dieu regarde le cœur 1Sm 16 ». Saint Paul nous parle des ténèbres : par hasard y serais-je à l’aise, sans chercher la lumière ? Saint Jean nous montre Jésus actif et efficace pour donner la lumière. Il souligne également différentes manières de ne rien affirmer de sa foi, ou, en revanche d’être témoin. Où en suis-je en ce domaine ?  Et le psaume 22 nous dit : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car Seigneur tu es avec moi : ta houlette de berger me guide et me rassure. »
 
Le carême que nous vivons est un temps privilégié pour chercher et accueillir la lumière, clarifier notre foi, reprendre confiance dans le Seigneur, retrouver des relations saines et positives avec les uns et les autres. Redécouvrant joyeusement tout cela ; alors, comme l’aveugle guéri, nous deviendrons témoins de la vie de Jésus le Christ.
 
Mais auparavant, n’y aurait-il pas à vider les poubelles qui s’accumulent dans notre cœur et qui polluent notre vie et celles des autres autour de nous. En son amour, la lumière et le pardon du Seigneur nous attendent.
  
P. Bernard Bommelaer