Nous pouvons aborder cette parabole de Jésus d’une première manière. D’un point de vue de justice sociale, c’est complètement injuste ! Le travail n’est pas pris en compte, et l’ouvrier de la première heure est méprisé !
Il existe aussi une deuxième manière de recevoir cette parabole : aussi longtemps que dure la journée, nous pouvons toujours être appelé ! Personne n’est exclu de cet appel. Quelle espérance formidable pour ceux qui ne réussissent pas !
D’accord, mais cela ne résout pas l’injustice envers les ouvriers de la première heure qui ont travaillé plus longtemps et plus dur que les derniers appelés. C’est vrai ! Et je crois que là se trouve l’objectif de cette parabole : élever notre regard à la hauteur du regard de Jésus. La clef, il me semble, se trouve dans cette phrase : « ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » Ainsi, le maître reproche aux ouvriers de la première heure de ne pas communier à sa bonté. Et aujourd’hui, c’est nous, chrétiens, qui sommes invités à communier à cette bonté.
Ce dimanche, 37 enfants du catéchisme font leur première communion, et un enfant va être baptisé. Communier au Corps du Christ, c’est vouloir vivre de sa vie, c’est communier à la bonté qui vient de Dieu ! Je pense vraiment que c’est par Jésus que nous recevons ce don de bonté qui vient du Père et qui nous tourne vers les plus pauvres.
Un refrain chante dans mon cœur : « Laissons-nous transformer par la lumière du Christ. Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ! Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur »
Père Albert Gambart