La tonalité du troisième dimanche de l’Avent est celle de la joie. La joie remplit notre être comme l’expriment les paroles que le prophète Isaïe (première lecture) prête à la ville de Sion : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu ». Cette joie est celle de la Vierge Marie, lorsque l’Esprit est venu la couvrir de son ombre au moment où Jésus a été conçu en son sein. Avant que Jésus vienne au monde, Marie était dans la joie. C’est bien Marie que le prophète annonce par ces figures. A travers Marie et en Marie, toute l’humanité sauvée par le Christ est signifiée. La joie de Marie, tout chrétien peut la connaître. Avant qu’il vienne de nouveau « pour juger les vivants et les morts », c’est à nous d’être dans la joie. Ainsi l’exprime Saint Paul dans la deuxième lecture : « Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toutes circonstances : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit ». Ce même Esprit couvrait Marie et lui donnait la joie de Dieu. Ce même Esprit couvre les baptisés pour qu’ils attendent et hâtent la venue du Seigneur.
En ce dimanche, où des jeunes de l’aumônerie reçoivent ce même Esprit de joie et de mission, par le sacrement de la confirmation, où les scouts transmettent la lumière de la paix de Bethléem, ravivons la flamme de l’Esprit de notre baptême et de notre confirmation et témoignons de la joie de la venue du Sauveur dans l’humanité. Il est la lumière de notre vie en ces jours où la morosité confinée semble avoir raison de tout élan vital. Le petit enfant de la crèche de Bethléem est la source jamais tarie de notre joie. Il est attendu dans notre cœur pour y régner, il est attendu par le monde pour que tous croient en son nom et aient la vie.
P. Philippe CAZALA