Surprise, la page d’Évangile de ce week-end nous fait découvrir qu’il existe deux baptêmes, forts différents, celui de Jean le baptiseur d’une part, et d’autre part celui qui est le nôtre, en Christ. Pas inutile de clarifier car nous sommes peut-être un certain nombre à confondre encore…
Le baptiste est très explicite : « Moi, je vous baptise avec de l’eau, mais il vient celui qui est plus fort que moi (…) Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » Aujourd’hui, nous utilisons toujours de l’eau pour baptiser, mais cette eau a pris un autre sens avec le Christ. Ce n’est plus seulement l’eau pour « laver », signe d’une purification sans cesse à remettre en chantier. Il s’agit dans le baptême chrétien de l’eau qui souligne le passage par la mort en vue de la vie plus forte. Lorsqu’on est plongé dans l’eau, submergé, c’est un passage par la mort. Lorsqu’on sort de l’eau, c’est comme la naissance d’un nouveau-né, il s’agit de renaître avec le Christ, qui nous a déjà sauvé et purifié.
St Pierre est lui aussi parfaitement clair dans sa première lettre au chapitre 3 : « Le baptême n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience : il vous sauve par la résurrection de Jésus Christ. »
Lors du baptême de Jésus une voix venue du ciel proclame : « Toi, tu es mon fils bien aimé, en toi, je trouve ma joie. » C’est la même voix que tout chrétien peut percevoir lorsqu’on baptise aujourd’hui. Sur toi, le tout petit plongé dans l’eau du baptême, les parents qui s’engagent pour toi entendent toute l’Église rappeler cet appel du Père : « Tu es mon enfant bien aimé » Autrement dit, tu es déjà sauvé et nous t’engageons sur la voix de la vie dans l’Esprit.
Cette exhortation à vivre, désormais sauvé, dans la mouvance et l’action de grâce que l’Esprit met en nous, l’Église la renouvelle au moment où elle marque l’enfant avec l’huile qu’on appelle le saint chrême : « Avec le Christ Jésus tu es prêtre, prophète et roi ! »
Toi qui es baptisé, te voici appelé par Dieu « enfant bien aimé et prêtre et prophète et roi ! » Wahou ! Quelle confiance Dieu place en toi !
Père Alexis Bacquet