Au Jardin des Plantes, les rosiers viennent d’être taillés, de même que la vigne et certains arbres. Le printemps hésite à s’installer pour de bon tandis que les giboulées de mars sont au rendez-vous. Et lorsque nous avons la chance de pouvoir faire un saut en dehors de Paris, nous apercevons des champs déjà tout verts. Le blé semé à l’automne, pour germer, a semblé pourrir, mais à présent de nombreuses pousses sont sorties de terre pour grandir et, l’été, porter du fruit en abondance.
Plutôt que de rester seul ou juste avec une poignée de fidèles, Jésus a préféré tout donner, jusqu’à sa propre vie. La confiance totale qu’il fait à son Père l’a conduit à la résurrection qui depuis 20 siècles produit beaucoup de fruits. Et pour nous qui vivons le carême comme un temps de taille, d’élagage peut-être sévère, qu’est-ce que porter du fruit ?
*** Prendre son panier, sa carte bancaire et une heure de temps pour aller dans une supérette : remplir le panier pour l’épicerie solidaire des étudiants ou le repas du dimanche organisé pour les personnes en situation précaire, par Sant Egidio.
*** Chez soi, s’arrêter un peu, faire ses comptes, décider de la somme qui ira vers les écoles du Liban, faire le chèque correspondant et l’apporter à la paroisse.
*** A l’église ou chez soi, se mettre devant la Croix de Jésus, se laisser habiter par l’amour de celui qui est sur la croix : voir dans sa vie ce qui correspond à cet amour et l’offrir. Et ce qui est à l’opposé de cet amour, le déposer au pied de la croix. Et ainsi se préparer au sacrement de la Réconciliation.
*** Veiller sur tel(le) voisin(e) ou telle personne de sa famille isolée, au risque de passer un peu de temps au téléphone, en visite ou encore pour faire ses courses.
*** Passer un peu de temps, ¼ d’h, 45 ou 10 minutes…devant le Seigneur, dans la prière : être là, se laisser aimer par Lui, l’aimer, demander la joie d’aimer les uns et les autres. C’est « du temps perdu » qui a un sens énorme, source de beaucoup de fruits.
P. Bernard Bommelaer