Les lectures de ce dimanche nous invitent à la joie ! Mais comment parler de joie, dans un monde aussi incertain : chaque semaine apporte son lot de drames : maladie, accidents, violence, meurtre, peur ! La tentation est forte de se calfeutrer dans sa maison et dans ses idées !
Dans les versets précédant la lecture de ce jour, tirée du livre des Actes des Apôtres, le Seigneur lui-même vient faire bouger les limites que Pierre croyait établies à jamais de par la volonté de Dieu ! Pierre a une vision : une grande nappe contenant tous les animaux impurs, et une Voix qui lui dit : « Debout, Pierre, offre-les en sacrifice et mange ! » – « Seigneur, jamais je n’ai pris d’aliments interdits et souillés ! » – « Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas impur ! » La lecture des Actes de ce dimanche suit cet épisode ! Ce n’est pas Pierre qui choisit qui doit être baptisé ; c’est l’Esprit de Dieu qui pousse Corneille, le païen, vers Pierre, afin qu’il puisse accueillir la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Avant même que Pierre ne l’ai décidé, l’Esprit de Dieu tombe sur Corneille et sa famille. Pierre déclare : « Quelqu’un peut-il refuser l’eau du baptême à ces gens qui ont déjà reçu l’Esprit Saint ? »
La lettre de Jean nous apprend que nous ne sommes pas sauvés par la connaissance théorique sur Dieu et ses mystères. Nous sommes sauvés parce que son Amour nous appelle et nous rejoint. « Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu ! » Au Souffle de son Esprit, nous faisons appel à son Église pour qu’elle nous révèle le nom du Christ !
« Mon commandement le voici ! Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ! » dit Jésus. Ainsi, la véritable joie vient de l’Amour que le Père nous porte, et qu’il nous prouve en envoyant le Fils nous le révéler. Comme pour le centurion Corneille, l’Esprit du Seigneur souffle et gonfle la voile de notre cœur vers ce Dieu qui nous aime. L’Esprit nous pousse vers l’Église du Christ. Cette Eglise est servante, comme le suggère la réponse de Pierre à Corneille : « Relève-toi, je ne suis qu’un homme moi-aussi ! » Par l’Église, passe le don de Dieu pour que les hommes se prosternent devant Dieu et non devant l’homme !
L’Église se construit grâce à l’Esprit qui lui amène ses enfants ! Ce n’est pas une entreprise humaine de communication qui la construit, mais le souffle de l’Esprit qui mène vers elle celles et ceux qui sont appelés, aspirés dans le souffle de l’Esprit de Dieu.
« Je demeure dans l’Amour du Père » dit Jésus et : « Je vous le dit pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite ! »
Père Albert Gambart