Tous ces temps-ci, lorsque nous parlons de « pasteur » d’autres termes viennent interférer et sans doute brouiller le sens du mot. Ainsi : chef, président, gourou, dictateur, conseiller….
Aujourd’hui, l’évangile nous montre Jésus : il connaît ses brebis, elles écoutent sa voix. Elles lui ont été données par le Père, et « personne ne peut les arracher de la main du Père ». Nous percevons un climat de confiance réciproque entre Jésus – lui, le pasteur – et ses brebis, et bien sûr entre lui et son Père. C’est cette confiance sans autoritarisme, sans esprit servile, qui est à la base de tout.
Ce dimanche, dit « du Bon Pasteur » est consacré à la prière pour les vocations, et parmi elles toutes, aux vocations sacerdotales. C’est évidemment une nécessité de méditer longuement sur le chapitre 10 de Saint Jean, consacré au « Bon Pasteur », car rien n’est gagné d’avance ! Ainsi, dernièrement dans une réunion consacrée aux vocations, un lycéen disait : « Je veux être prêtre pour être celui vers qui on se tourne et qui répond à tout … ! » Eh bien, il faudra encore approfondir la question !
Après le départ de notre archevêque, Mgr Michel Aupetit, le pape François nous a envoyé un délégué apostolique, Mgr Georges Pontier, homme d’écoute, de paix et de dialogue. Depuis, Mgr Laurent Ulrich a été nommé Archevêque de Paris (il prendra officiellement ses fonctions le lundi 23 mai à 18h30 à l’église Saint Sulpice). Nous avons vu sa devise : ‘La joie de servir le Christ’.
C’est tout un programme : c’est celui de la vie de chaque prêtre qui le vit selon ses aptitudes et ses charismes, mais toujours avec détermination et humilité, dans la prière et l’action.
Puissent beaucoup entendre la voix de l’Unique Pasteur, le suivre et devenir, à son appel, pasteur à son service.
P. Bernard Bommelaer