Voici une apparente contradiction dans la page d’Évangile de ce Week-end. D’un côté Jésus fait œuvre bien visible et stupéfiante en guérissant un sourd, un homme atteint dans ses capacités à communiquer. D’un autre côté Jésus ordonne à la foule stupéfaite de n’en rien dire à personne. Et Marc note malicieusement dans son Évangile : « Plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient »
Ce qui renforce notre surprise c’est d’apprendre que cette guérison concerne la communication ou la non-communication, l’ouverture ou la non-ouverture. En effet, à l’homme infirme Jésus lance : « Ouvre-toi ! »
Le combat que Jésus conduit en moi-même est bien souvent celui de l’ouverture. Je serais si tranquille et peinard – c’est du moins ce que je pense parfois – si je restais dans mon cocon ! Jésus me provoque à l’ouverture. Ouverture au pardon, ouverture au service de l’autre, ouverture au dialogue avec le « si différent », ouverture de mon porte-monnaie, j’en passe et des meilleures !
Que voulez-vous ! « Évangile » signifie « bonne annonce » et nous ne serions guère fiers de nous si, bénéficiant de cette bonne annonce, nous la gardions jalousement scellée…
Une idée pour les « décisions et programmes de la rentrée » : à chaque fois que je participe à une rencontre ou action de la paroisse, avant de m’inscrire, je m’interroge : qui vais-je inviter avec moi pour vivre quelque chose de la « bonne annonce » ?
Père Alexis Bacquet