Qui dit « Épiphanie » rappelle la galette et les mages… L’Évangile cependant ne fait pas dans les sucreries et les imageries de Noël. Matthieu, dans la page lue aujourd’hui, souligne un combat pour la pouvoir et des enjeux qui font violence.
Pauvre Hérode « le grand » ( !) bouleversé lorsque viennent le trouver ces trois mages, des savants, fortunés et étrangers aux traditions du peuple, afin de s’enquérir : « où se trouve le roi des juifs ? » Concurrence intolérable qui le conduira au « massacre des innocents » !
Les mages ne sont pas éblouis par l’autorité prétendue d’Hérode. Ils savent suivre l’étoile qui les conduit à reconnaître la puissance de Dieu…sur la paille ! Dieu nourrisson ne s’impose pas, il s’offre et à chacun de choisir s’il veut grandir avec Lui.
De l’or, de l’encens et la myrrhe…nous y lirons tour à tour les présents précieux, les signes de l’embaumement du Christ qui va offrir sa vie, les gestes de nos liturgies pour rendre grâce à Dieu.
Petite ironie finale : après leur visite à la crèche, Matthieu écrit : « Les mages regagnèrent leur pays par un autre chemin » S’ils reprennent la route de l’Orient, ils sont surtout « réorientés » par ce Fils de Dieu qu’ils ont vénéré et qui peut désormais habiter leurs vies.
Peut-être nous posent-ils une question : « Et toi, à quel pouvoir va ta reconnaissance ?
P. Alexis BACQUET