Avec l’ouverture de la chasse, les promeneurs redoutent ces panneaux dissuasifs et répulsifs. Mais parfois, nous nous demandons s’ils ne sont pas posés à l’entrée de nos églises ou de tel ou tel groupe qui se dit chrétien ! L’affaire n’est pas nouvelle : déjà Moïse avait dû intervenir au profit de Eldad et Medad et, plus tard, Jésus a dû expliquer à Jean que l’homme inconnu qui expulsait des démons en son Nom était le bienvenu.
Aujourd’hui dans l’Église et même dans notre paroisse, il peut nous arriver de ne pas accueillir de nouveaux venus en mettant des barrières dont nous n’avons même pas conscience. Peut-être est-ce un effet du Covid ! Nos groupes seraient comme des cellules qui se refermeraient, telles des cytoplasmes de bonne qualité, ne laissant entrer aucun corps étranger.
Au temps des Actes des Apôtres, l’Église a accueilli Saul de Tarse, le persécuteur, Corneille le centurion romain et sa famille, les païens d’Antioche de Syrie et ceux d’Asie Mineure, de Rome puis de toute la terre. Ces apports furent une immense richesse pour l’Église.
Il en va de même aujourd’hui, et cela vaut pour tous les âges et les générations, ici à Saint Médard, à Paris et dans le monde entier.
N’aurions-nous pas, en ces jours de reprise paroissiale, à nous réjouir et à accueillir ceux qui arrivent et qui se font connaître ? Mais aussi, à débusquer dans nos manières d’être et de faire, tout ce qui pourrait nous faire nous refermer sur nous-mêmes en redoutant des styles et des questionnements nouveaux.
Puissions-nous relire le passage de l’évangile de ce jour (Mc9,38-48) et la première lecture Nb 11,25-29 et en tirer conséquences.
Père Bernard Bommelaer