En Galilée Jésus a beaucoup agi et parlé ; c’est sa région et on sent qu’il l’aime. Mais à présent, il sait qu’il lui faut monter à Jérusalem et que là-bas tout risque d’être difficile. Tout d’abord, il lui faudra traverser la Samarie où les juifs ne sont pas bien vus.
Il envoie Jacques et Jean en avant lui : mal reçus ils proposent à Jésus d’envoyer le feu du ciel pour détruire ceux qui font obstacle ! Ce n’est pas la manière de faire de Jésus, lui qui est venu pour tous les hommes. Ce n’est donc pas non plus ce que les disciples ont à faire pour préparer son chemin.
En chemin des hommes veulent suivre Jésus, mais chacun a une bonne raison pour différer le départ. A tel autre Jésus souligne que se mettre à sa suite implique une grande précarité : pas de publicité mensongère pour le Royaume ! Hier comme aujourd’hui une question se pose donc : suis-je prêt pour préparer la route du Seigneur et aussi pour le suivre ? Car il y aura toujours de bonnes raisons pour différer la réponse, ou pour faire les choses à notre manière et nos convenances qui ne sont pas forcément celles du Seigneur.
Hier, à Paris en l’église Saint Sulpice, dix hommes ont été ordonnés prêtres ; dans beaucoup de régions du monde des ordinations ont eu lieu. Ailleurs ce sont des engagements de femmes et d’hommes dans la vie religieuse. Un peu partout, des hommes et des femmes se marient pour vivre dans leur couple et leur famille leur alliance réciproque au sein même de l’Alliance du Christ.
Nous sommes invités à prier pour eux tous et pour ceux qui préparent un engagement, peut-être en hésitant. N’oublions pas les célibataires si nombreux dans des services et des associations. Mais il s’agit aussi de nous-même, quel que soit notre âge : confier à nouveau et toujours au Seigneur l’engagement de notre vie, et lui demander la force de sa lumière et de son discernement si nous sommes en recherche.
P. Bernard BOMMELAER