Dans l’évangile entendu aujourd’hui, Mt 10, 26-33, Jésus nous parle de moineaux, de cheveux de notre tête… pour nous faire entendre qu’il veille sur nous avec une grande attention. Alors que nous étions sévèrement confinés, nous avons entendu et vu de nombreux oiseaux, même à Paris, libres, empressés pour bâtir leur nid, couver, nourrir leurs petits et veiller à leur envol. Cette intense activité avait un sens : permettre à la génération suivante d’exister, de grandir et de devenir libre.
Et Jésus d’ajouter : « Soyez sans crainte, vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.» Puis il nous invite fortement à rendre témoignage à son Père. Les moineaux, c’est dans leur vie de petits oiseaux que, sans le savoir, ils chantent les merveilles de Dieu. Alors, nous-mêmes, c’est par notre activité, nos responsabilités, la manière d’être avec autrui, le service que nous accueillons et celui que nous rendons, le travail quotidien, l’amitié vécue, l’amour reçu et celui que nous donnons que nous pouvons rendre gloire à Dieu et témoigner de lui.
Au long de ce confinement, nous avons vécu autrement, allant du plus grand isolement à la promiscuité familiale, de la surcharge du télé-travail à l’absence complète de vie professionnelle, de l’angoisse de la maladie chez nos proches à la santé sans problème pour bien d’autres … Et c’est là que nous avons pu être ‘humains – chrétiens’, témoins de l’évangile du Christ et de l’amour du Père.
A présent, ce n’est pas dans une vie rêvée, ni dans une vie comme avant que nous sommes et serons témoins du Christ. C’est dans cet aujourd’hui nouveau et différent où nous vivons réellement que nous pouvons être des témoins. « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. » Mt 10,33
P. Bernard Bommelaer