Le peuple était dans l’attente. Marie attendait le Messie au plus profond de son âme, de son cœur, de son être. Ce creuset préparé par le Dieu d’Israël était prêt à recevoir le Sauveur, le libérateur, le Prince de la Paix, l’oint de Dieu : Jésus, le Christ.
Alors « L’ange entra chez elle ». Était-ce en poussant la porte de sa maison de pierre comme le représente l’iconographie ou en allant puiser à la source comme le suggère la tradition grecque orthodoxe ?
L’Archange Gabriel, envoyé par Dieu, entre dans la plus profonde intimité de Marie, l’interpelle, converse avec elle, pour recevoir d’elle cette réponse « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. Alors l’ange la quitta ». (Lc 1, 38)
Le propre d’un ange est de porter un message. Son intervention est directe, rapide comme l’éclair, elle vient pénétrer, ébranler notre conscient, notre vie.
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, la période très perturbée que nous vivons est une opportunité, une période privilégiée, un kairos, pour rêver, penser, construire un monde différent de celui qui nous mène dans un mur. « Un temps pour changer » comme nous y invite le pape François dans son dernier livre. « La Covid est notre « moment de Noé. Ne le gâchons pas », nous dit-il encore. Alors : viens, parlons, osons rêver, profitons de cet espace ouvert à la nouveauté dont nous avons besoin. Accueillons les messagers de Dieu comme le dit Isaïe « Viens, parlons de tout cela ». Is 1,18 Attention ! Ces anges ‘messagers’ n’ont pas toujours des ailes, ils sont souvent parmi nous pour nous transmettre le précieux message. Il nous faut être comme Marie, en silence, disponibles dans l’attente de ce message, à l’écoute de cette parole et dans la capacité d’y répondre. En ce temps de l’Avent, belle rencontre avec l’ange !
Charles GAZEAU, diacre