15 mars 2020 : le « scrutin »

Ce dimanche, 1er tour des élections municipales, nous sommes appelés à voter, à participer au scrutin municipal. Ce même dimanche, lors de la messe de 11h, avec les catéchumènes de Saint-Médard, nous célèbrerons une étape vers leur baptême, étape qui se nomme : « le scrutin ! » Un même mot, mais est-ce le même sens ?

Le mot « scrutin » trouve son sens dans le verbe latin « scrutare » qui se traduit par fouiller, visiter, explorer soigneusement. C’est vrai que lors d’une élection, le scrutin est l’acte par lequel, après avoir exploré soigneusement le programme des divers candidats, on choisit celui qui est le plus proche de nos attentes. C’est vraiment notre capacité de jugement que nous utilisons pour faire le meilleur choix possible, à nos yeux !

Le scrutin, étape vers le baptême, revêt aussi cette dimension de choix réfléchi, avec cependant quelque chose en plus. L’antienne d’ouverture de la messe de jeudi dernier exprime très bien le sens de l’étape du scrutin : « Scrutes-moi mon Dieu, et tu connaîtras mon cœur ! Vois si le mal ne fait pas en moi son chemin, et guides-moi sur le chemin d’éternité ! » (Ps138) Ainsi, les catéchumènes, en cette ultime étape vers le baptême, se tournent vers le Seigneur pour recevoir de lui la lumière qui les rend capables de scruter leur cœur avec courage, afin d’en chasser toute tentation de découragement ou de compromission avec le mal. L’étape du scrutin correspond à ce moment où ils choisissent résolument, avec la force qui vient du Seigneur, le « chemin d’Éternité ».

Dans l’évangile de ce jour, la rencontre du Christ et de la Samaritaine montre la progression de la connaissance du Christ dans le cœur de cette femme, jusqu’à se poser la question : « Ne serait-il pas le Christ ? ». Cet évangile met des mots sur la proposition que nous fait le Seigneur Jésus. « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Cette proposition attend notre approbation.

Choisir le Christ n’est pas facile car beaucoup de questions, beaucoup de doutes viennent nous envahir. Mais accueillir sa Parole, c’est comme puiser à la source ! Dans cet acte de foi dans le Christ Vivant Ressuscité, nous sommes désaltérés et nous devenons témoins de la vie qu’il nous donne ! A sa suite, nous marchons avec joie sur le « chemin d’Éternité » !

Père Albert Gambart