Peut-être que cette situation nous provoque à aborder le mystère de Noël avec un regard renouvelé ! Une parole de l’Évangile d’aujourd’hui me frappe ! « Jean-Baptiste parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés ! »
Comme les contemporains du Baptiste, nous sommes appelés à nous convertir. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire prendre conscience de l’esprit qui nous parle en nos cœurs : est-ce un esprit de partage ou de fermeture sur soi ? un esprit de colère ou de paix ? un esprit de mépris ou un esprit de compassion ? un esprit d’orgueil ou un esprit d’humilité ?
Comme le dit si bien saint Paul : « malheureux homme que je suis, le bien que je veux faire je ne le fais pas, et le mal que je ne veux pas faire, je le fais ! » Voilà la prise de conscience ! Pour les chrétiens, cette prise de conscience va au-delà d’un constat fataliste. Elle s’ouvre à l’Espérance.
Le mystère de Noël est bouleversant. Dieu se fait petit enfant : « le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ! » Le tout petit enfant est la faiblesse incarnée ! Il ne peut rien sans les autres. Et à Noël, c’est sous cette image que le Dieu tout puissant nous rejoint. Il veut avoir besoin de nous, pour que sa parole puisse s’exprimer.
Ainsi, se convertir, avant d’être un effort sur nous même, c’est avant tout regarder vers celui qui fait naître en nous cet esprit de partage, de compassion, de paix et d’humilité, celui qui rend droit le chemin et comble les ravins ! Celui-là ouvre nos cœurs à une Espérance nouvelle. En ce temps de Noël, demandons au Seigneur d’être vraiment témoin de cette Espérance par nos paroles et nos actes, pour rendre droit le sentier, et qu’ainsi tout homme voit le salut de Dieu.
Père Albert Gambart