Une découverte archéologique de 1978
On a longtemps pensé que le premier sanctuaire construit à l’emplacement de l’actuelle église Saint-Médard remontait au IXe siècle, après les invasions normandes.
Une découverte archéologique de 1978 atteste en fait de la présence d’une église à cet emplacement trois siècles plus tôt, dès l’époque mérovingienne.
Au 43 de la rue Daubenton, à treize mètres du mur de l’église actuelle furent exhumés six sarcophages de plâtre, marqués pour certains de la croix, tous d’époque mérovingienne (Vie-VIIIe siècles).
Un cimetière autour d’un sanctuaire
Ces tombes attestent la présence d’un sanctuaire, car il était d’usage que les cimetières soient groupés autour d’une église ou d’une chapelle. Il ne peut pas s’agir de tombes du cimetière Saint-Marcel, situé pour sa part de l’autre côté de la Bièvre qui marquait sa limite.
Au IXe siècle, l’église prend le nom de Saint-Médard
Ce sanctuaire, l’un des douze connus à cette époque sur la rive gauche de la Seine, a sans doute pris le nom de Saint-Médard bien plus tard au IXe siècle. Pour échapper aux invasions normandes, les chanoines de Sainte-Geneviève auraient caché le corps de la sainte dans le Soissonnais et, de là, seraient revenus avec des reliques de Saint-Médard qu’ils auraient alors déposées dans la chapelle.